Lettre à un ami
Février 2009
Un ami et moi avions décidé d’entreprendre une correspondance qui avait pour but d’ouvrir la valve à un flux créatif et intuitif, sans filtre et avec toute l’authenticité du monde.
Voici l’ouverture de ma première lettre, que je ne lui ai finalement jamais envoyée.
« Mon ami, toi qui me connaît si bien et qui demeurera sans jugement face aux confidences que je m’apprête à te faire, voici ce à quoi j’ai réfléchi ces derniers temps.
Savais-tu que la racine du mot séduction vient du latin se ducere, qui veut dire « conduire à soi » ? En saisis-tu l’essence ? Ça ne signifie pas simplement conduire quelqu’un à soi dans le sens de l’attirer, de le séduire, mais c’est aussi et surtout, en ce qui me concerne, conduire à soi, à l’intérieur de soi. Comme beaucoup de gens, c’est par la séduction que ma quête de l’amour a toujours passé. Mais en y songeant, je réalise que c’est certainement pour nourrir mon propre intérieur, assouvir un besoin profond d’amour, de reconnaissance, pour me trouver, que depuis toujours je fonctionne avec le même modus operandi!»
Il y a plus de 10 ans que j’ai écris ce paragraphe précédent, qui venait avec une suite qui reflétait alors mon état d’âme du moment, un désir de discourir sur la séduction, de me révéler comme un grand livre ouvert, de raconter des histoires. Bref, une catharsis ponctuelle dans le sens psychologique du terme : une extériorisation de crises émotionnelles pour y trouver la solution !
Aujourd’hui, je constate et remercie la vie d’avoir écouté mon instinct et ma voix intérieur qui me disaient que ce n’était pas tout à fait ce discours que j'avais envie de partager. Parce qu’en fait, ce n’était pas tant de la séduction que j’avais envie de parler. Des histoires, on en a tous ! Que faire de ces récits qui, comme des romans Harlequin, sont prévisibles et sans contenu. J'étais dans un état de révolte et ce dont j'avais vraiment besoin, c'était de vivre ma vie comme je l'entendais, et non de l'écrire.
J’ai compris dernièrement que je n’étais alors pas encore à l’intérieur de moi. J’avais d’autres chemins à prendre, des expériences à vivre, des rencontres à faire.
Si je prends la plume maintenant, c’est parce que je me sens plus ancrée et surtout prête à partager mes pensées, comme des chroniques d’un voyage intérieur.
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